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미메시스, 재현의 시학에서 재현의 윤리학으로Mimèsis, de la poétique à l'éthique de la représentation

Authors
김한식
Issue Date
2011
Publisher
한국불어불문학회
Keywords
폴 리쾨르; 아리스토텔레스; 『시학』; 윤리학; 미메시스; 재현; 삼중의 미메시스; 이야기 정체성; 카타르시스; 프로네시스; Paul Ricoeur; Aristote; La Poétique; éthique; mimèsis; représentation; triple mimèsis; identité narrative); catharsis; phronesis
Citation
불어불문학연구, no.88, pp 231 - 272
Pages
42
Journal Title
불어불문학연구
Number
88
Start Page
231
End Page
272
URI
https://scholarworks.bwise.kr/cau/handle/2019.sw.cau/26707
ISSN
1226-4350
Abstract
Est-ce qu'on peut parler d'une fonction éthique du récit, défini comme « représentation de l'action humaine » ? Telle est la question centrale de cette étude, qui implique à bien des égards des difficultés, surtout en ce qui concerne la relation entre l'art et le réel, l'expérience esthétique et l'éthique, bref, entre la mimèsis et la praxis. Pour aborder cette problématique, nous avons pris comme fil conducteur la thèse formulée par P. Ricoeur dans son Temps et récit : « il n'est pas de récit éthiquement neutre. La littérature est un vaste laboratoire où sont essayés des estimations, des évaluations, des jugements d'approbation et de condamnation par quoi la narrativité sert de propédeutique à l'éthique. »Il s'agit d'abord de la « mimèsis », notion essentielle dans la Poétique d'Aristote, qui s'est traduite traditionnellement par le terme d'imitation, isssu du mot latin « imitatio », ce qui semble provoquer non sans raison des ambiguïtés, des confusions et des malaises concernant son usage philosophique ou esthétique. Selon les études récentes (Dupont-Roc et Lallot, Goodman, Ricoeur), la mimèsis se définit, loin d'être un simulacre ou une copie comme le disait Platon dans La République, mais comme « la représentation de l'action humaine » qui présuppose la coupure et la continuité entre le réel représenté (l'objet-modèle) et le réel représentant (l'objet-copie). Les études de P. Ricoeur ont pour but l'élargissement de la notion, en l'appliquant non seulement à la tragédie, mais aussi au genre narratif dans son ensemble. A partir d'une équivalence entre la mimèsis et le muthos, il a essayé de rétablir la relation entre la poièsis et la praxis, ce qui l'amène à développer une herméneutique de la mimèsis. Il parvient ainsi à établir un cercle hérméneutique, « la triple mimèsis », qui vise à marquer la coupure et la continuité de l'activité mimétique par rapport à l'activité pratique. Au bout de ce parcours herméneutique (préfiguration - configuration - refigration), la mimèsis ne se confine pas d'une notion étroite de copie-imitation, pour aboutir à une dimension ontologique qui ouvre un « monde possible » à la faveur de sa référence métaphorique. C'est à ce stade que nous pouvons parler d'une éthique du récit, dans la mesure où sa fonction principale consiste à bouleverser notre expérience quotidienne pour faire découvrir un nouvel aspect du monde par une « variation imaginative ». « Ce qui est à comprendre dans un récit, ce n'est pas d'abord celui qui parle derrière le texte, mais ce dont il est parlé, la chose du texte, à savoir la sorte de monde que l'oeuvre déploie en quelque sorte en avant du texte. » C'est ainsi que nous avons parcourons le chemin vers la fonction éthique du récit autour de la notion d'identité narrative et celle de catharsis. D'une part, au plan de la sémantique de l'action, le récit joue un rôle médiateur en conférant au sujet de l'action l'unité narrative d'une vie. C'est à ce sujet que l'on peut attribuer la responsabilité éthique de ses actions. D'autre part, au plan de la catharsis, la fonction du récit ne se limite pas dans son expérience esthétique ; le récit nous conduit vers la phronèsis, la sagesse pratique dont le but est de guider nos actions dans une situation particulière et concrète. Le récit apparaît alors comme un vaste « laboratoire éthique » ou bien une « propédeutique à l'éthique ». Par la lecture, on se comprend devant le texte et reçoit de lui les conditions d'un soi autre que le moi. Le soi, compris comme «l'oeuvre du texte et le don de la lecture», rejoint l'éthique de Spinoza dans la mesure où le conatus veut dire l'appropriation de la volonté d'exister dans son « effort pour persévérer dans l'être, qui fait l'unité de l'homme comme de tout individu ».
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College of Humanities > ETC > 1. Journal Articles

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