제라르 드 네르발의 『옥따비』연구 - 빠리의 여배우와 젊은 영국 여인 옥따비

Abstract

La partie centrale de cette nouvelle Octavie est construite sous forme épistolaire. La lettre, insérée dans un texte narratif qui est autant de fragments d'un journal intime ou camouflé, est la cinquième des Lettres à Jenny Colon, qui, ayant paru pour la première fois en 1842 dans La Sylphide, a été plusieurs fois remaniée, réinterprétée, reprise et sera insérée dans Octavie. L'espace nervalien est hanté de la juxtaposition de la réalité et du rêve, est enfanté par la croyance absolue de l'"Unique". En face de la confrontation du rêve et de la réalité, Gérard de Nerval cherche à transcender ces conflits et à rétabliser sa maîtrise par ce type d'écriture. Notre étude part de l'interprétation d'Octavie comme la manifestation d'un syndrome d'abandon, lié à la disparition précoce de la mère. La psychanalyse décèle que la tendance à idéaliser la femme résulte de la disparition prématurée de la mère de Nerval qui lui a laissé un si grand vide qu'aucune femme n'a jamais pu le combler. La mort de l'objet d'amour qui fournit la base de son fantasme, se fige comme "image". Au-delà d'une femme, Nerval rêve de la divinité féminine; le prototype de tous les êtes aimés qui le hantait, est la personnification de la mort de sa mère dont l'image devient objet d'idolâtrie. Il n'a pas cessé de poursuivre l'amour idéalisé résultant d'une passion adoratrice: cette recherche le conduira à la Mère éternelle qu'incarnera dans la suprême unité d'Isis. Ainsi apparaît l'archetype du même fantôme d'amour. Il veut reconstituer en une figure unique, l'"Unique", qui corresponde à l'espace de son univers poétique. Nous avons essayé de retracer les étapes de la métamorphose en figure divine de Jenny Colon, actrice parisienne, aimée, poursuivie et perdue pour Gérard de Nerval. Nous avons éclairé la réalité du fantasme chez Nerval en révélant le processus de l'idéalisation où nous remarquons que la dévotion amoureuse, résultant du fantasme d'un parfait amour, tourne à de l'idolâtrie: la déesse Isis. Dans cette perspective nous avons fait l'analyse de la fascination pour l'actrice parisienne qui n'est pas nommée dans Octavie et l'amour pour la jeune anglaise, Octavie, soldé dans un espace théâtral, en répétant seulement un amour "fatal" et toujours "déjà perdu".