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외젠 카리에르 회화 연구 — 추상성을 향한 여정을 중심으로Étude sur les peintures d’Eugène Carrière — autour du chemin de l’abstraction

Authors
정연복
Issue Date
2012
Publisher
한국불어불문학회
Keywords
환영(illusion); 원근법(la perspective); 환상(le fantastique); 비가시적인것(l’invisible); 흐릿함(le flou); 추상(l’abstraction); illusion; la perspective; le fantastique; l’invisible; le flou; l’abstraction
Citation
불어불문학연구, no.89, pp 443 - 472
Pages
30
Journal Title
불어불문학연구
Number
89
Start Page
443
End Page
472
URI
https://scholarworks.bwise.kr/cau/handle/2019.sw.cau/46173
ISSN
1226-4350
Abstract
Les peintres occidentaux ont pour but de représenter la réalité de manière aussi réaliste qu’idéaliste grâce à l’invention de la perspective depuis la Renaissance. En effet, cela suppose un seul point de vue à partir duquel ils peuvent établir l’espace pictural qui donne l’illusion de la réalité. Ainsi dans les Ambassadeurs réalisé en 1533 par Hans Holbein, le peintre réussit à représenter parfaitement un salon avec deux ambassadeurs. Mais il cache en même temps une image déformée au niveau du sol, laquelle apparaît petit à petit à mesure que le spectateur se déplace. Hans Holbein semble nous dire que la perspective n’est qu’une tromperie par laquelle le peintre se contente de faire voir une certaine face de la réalité. Nous sommes ainsi tout à fait d’accord avec Rosemary Jackson qui croit que le fantastique naît dans l’action de visualiser les parties cachées et invisibles à l’intérieur de l’ordre réaliste. Et nous partageons la problématique de Roger Caillois,Darian Leader et Gombrich, dans la mesure où nous prêtons attention à la duperie de l’illusion et au fantastique se dissimulant dans la réalité. Nous avons pour but dans cette étude de mettre en lumière comment le fantastique se glisse et évolue dans l’histoire de la peinture, notamment àtravers Eugène Carrière, peintre de génie qui essaie sans cesse de nouvelles tentatives pour dépasser la limite de l’espace pictural à tel point que ses oeuvres sont à la limite de l’abstraction. Cependant, il s’est anéanti dans l’oubli depuis longtemps. Nous espérons donc que cette étude contribuera à éclairer à la fois ses idées sur la peinture et son apport aux peintres postérieurs. Eugène Carrière part de l’académisme, en admirant les tableaux de Rubens et suivant les enseignements de Cabanel. Dans les tableaux de sa première période, tout est bien ordonné et même un objet insignifiant semble sacré comme dans les oeuvres de Chardin. Le peintre pense que l’amour des formes extérieures de la nature est le moyen de compréhension que la nature lui impose. Pourtant sous l’influence de Turner et de la lithographie,il efface de plus en plus le contour des objets pour dire que tout est l’un qui représente le même esprit. La Maternité (1892) nous fait sentir le moment de la dissolution et de la fusion de tout, au point que nous voyons la froideur dans le bras de la mère, la mort dans la vie et l’obscuritéabsorbant la lumière. Dans L’étude ou la peinture (1899), les regards fermés ou errants des personnages nous invitent à aborder les profondeurs intimes de l’être, comme les personnages dans L’homme au sable (1817) de Hoffman nous font sentir l’horreur inimaginable dans la vie quotidienne. Le fantastique d’ordinaire tant opprimé et méprisé apparaît là où le flou l’emporte et tout se mélange pour ruiner et dans le même temps compléter l’approche réaliste. Pour Eugène Carrière, l’artiste est quelqu’un qui attribue une forme aux objets informels et qui peut découvrir une chose informelle dans la forme. Egène Carrière plonge dans l’obscurité l’oeil droit de Rodin dans Étude pour Rodin sculptant (1900), ainsi il sous-entend que les artistes cherchent une forme immanente par delà les formes extérieures. C’est la raison pour laquelle ses peintures deviennent de plus en plus vagues à la frontière de l'abstraction. Dans les tableaux de la dernière période de sa carrière, le peintre crée un univers où il n’y a plus de distinction entre la forme et le fond, entre la nature et l’être humain, entre la couleur et la ligne. Cette simplification presque abstraite ouvre la voie aux peintres d’avant-garde du XXe siècle comme Matisse ou Picasso.
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College of Humanities > School of European Languages and Cultures > 1. Journal Articles

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