사르트르의 ‘진실같음’Le Vraisemblable de J.-P. Sartre
- Authors
- 장근상
- Issue Date
- 2011
- Publisher
- 한국불어불문학회
- Keywords
- le vraisemblable; la vérité historique; la bourgeoisie; l'humanisme; l'utilité de l'art; le maxime; la Nausée; Sartre; Corneille; la querelle du Cid; 진실같음; 역사적 진실; 부르주아 계급; 휴머니즘; 예술의 유용성; 격언; 구토; 사르트르(Sartre); 코르네유; 르시드 논쟁
- Citation
- 불어불문학연구, no.86, pp 243 - 269
- Pages
- 27
- Journal Title
- 불어불문학연구
- Number
- 86
- Start Page
- 243
- End Page
- 269
- URI
- https://scholarworks.bwise.kr/cau/handle/2019.sw.cau/46608
- ISSN
- 1226-4350
- Abstract
- L'homme cherche la vérité mais péniblement. C'est le cas de celle, par exemple, de Pascal. D'ailleurs, le respect du vrai, ou de la vérité historique, c'est selon et autre chose, car c'est le vraisemblable comme notion qui prévaut, constatons-nous, autant dans l'histoire de l'art en France du 17e siècle que dans La Nausée de J.-P. Sartre. Notre étude veut justement savoir si, et dans quelle mesure le vraisemblable, en tant que concept d'Aristote, pourrait concourir à la lecture du roman de Sartre. Le mot de vraisemblable apparaît 4 fois de suite dans la scène de café(N12, 13), 1 fois encore dans celle de bibliothèque(N92), ce qui nous a intrigués au premier abord. Ensuite l'intérêt que Roquentin montre autour du portrait de Blévigne(N111), et des consolations dans les beaux-arts(N205) nous a fait y concevoir la présence anonyme de la notion.
Pour ce faire, nous avons dû parcourir, préalablement, l'histoire de la querelle du Cid(1637). Ce qui nous amène à penser que Roquentin illustre quelque peu l'image de Corneille, en tant que défenseur de la vérité historique et de l'invraisemblable, face à des hardiesses qui corrigent, pour les moeurs et les opinions publiques, les défauts de la nature et l'essence des faits. C'est ce que Sartre envisage à dévoiler dans les descriptions des bourgeois du 19e siècle. Nous avons remarqué, d'ailleurs, que la trouvaille de Roquentin dans le portrait du musée, et ses blâmes féroces sur ceux qui cherchent les consolations dans les beaux-arts reflètent, à merveille, le goût de la société de l'âge classique : la conception de l'utilité de l'art, celle du Horace de Epistula ad Pisones, introduite en 1623 par Chaplelain ; depuis lors, l'art est soumis au service de la morale. Cela devient au 19e siècle la morale des bourgeois, d'après Sartre, à ce point solidement que le peintre s'accepte de corriger même la taille de Blévigne pour l'adapter à sa réputation sociale.
C'est ainsi que nous avons pu faire remarquer un certain parallélisme moral et structural entre la vision de l'art du 17e siècle et la description romanesque des bourgeois du 19e siècle.
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